Lorsque l’âge prend le dessus et que nos articulations craquent et grincent comme une vieille porte déboîtée, nos souvenirs d’enfance commencent à refaire surface alors que nous avons peine à nous remémorer ce que nous avons fait l’instant d’avant. Cela me donne l’occasion de faire plaisir à mes neurones en replongeant dans ces scènes ou dans ces lieux d’autrefois qui agitent encore mon cerveau. Cela peut paraître inutile et futile, mais s’il en reste quelque chose pour celles et ceux qui vont continuer la lignée, ce sera assez. L’écriture a cette fonction de permettre de léguer l’héritage de nos faits et gestes, même s’ils sont simples et sans éclat. C’est d’ailleurs grâce à des textes retrouvés (certains gravés sur la pierre) que nous avons un aperçu des us et coutumes de civilisations très anciennes, celles des Égyptiens, des Grecs, des Romains, sans oublier celles des empires japonais et chinois. 

On pourra croire que, dans mes narrations et descriptions, je déborde, j’exagère, j’invente, j’extrapole… Le fait est que plus on fouille le passé, plus il se laisse faire, comme un gentil toutou, content, on dirait, qu’on le chatouille pour qu’il fasse des belles.