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Ignace Plamondon, Arpenteur #84


26 juillet 1766 – Procès verbal de bornage entre les terres de Joseph Roberge et Pierre Chabot #84


‍    L’an mil sept cent soixante six, le vingt six Juillet, à la Requeste des Sieurs Joseph Roberge et Pierre Chabot, je Ignace Plamondon, Arpenteur Royal, me suis transport par le Fief Livaudière, en la première concession située au Sud-Est de la Rivière Boyer, où étant, ai vu la borne de pierre qui sépare leurs terres l’une de l’autre, et à icelle Borne j’ai posé ma Boussole et levé une ligne courant au Sud-Est, sur laquelle j’ai posé une seconde Borne de pierre avec Brique et morceaux de terrine plombée à environ un arpent et demi au Sud Est de la rivière pour servir à prolonger la dite ligne quand besoin sera, et pour séparer la terre du dit Sieur Roberge qui est au Sud-Ouest de celle du dit Sieur Chabot, qui est au Nord-Est.

‍    Fait en présence du dit Sieur Roberge qui a signé à la minute des présentes, et du dit Sr Chabot qui a déclaré ne sçavoir signer, de ce enquis, lecture faite, suivant l’Ordonnance.


(Signé). «Plamondon»


Vraie copie – 5 avril 1908

M.H. Chabot, Avoca



Note du copiste : J’ai dactylographié cet acte le plus fidèlement possible d’après la vraie copie de l’original réalisée par Me M. H . Chabot de Québec le 12 avril 1908. Marcel Chabot, 3 décembre 2020]


Commentaire : J’ai conservé cet acte pour illustrer la façon dont se faisait le bornage à l’époque. À ce sujet, je me souviens que, dans ma petite enfance, mon père avec qui je me promenais en forêt (j’avais peut-être 5 ou 6 ans) m’avait montré, enfoui sous des feuilles, un petit tas d’éclats de faïence, me disant qu’il s’agissait là d’une borne de notre ferme (côté sud-ouest). Il fallait le savoir! Je suppose que ce savoir se transmettait d’un propriétaire au suivant. Je ne suis pas certain qu’il reste quelqu’un pour retrouver cette borne aujourd’hui.