Svr. V. Larue


2 mars 1854 – Avis d’Expropriation par le Grand Tronc à Louis Chabot #139


L’an mil huit cent cinquante quatre, le deuxième jour de Mars après midi,


‍     À la requête de «La Compagnie du Grand Tronc de Chemin de fer du Canada»

‍    Nous soussigné Notaire Public et témoins ci-après nommés pour cette partie de la Province du Canada, ci-devant Bas Canada, résidants à St. Charles, Comté de Bellechasse,

‍    Nous sommes exprès transportés en personne au domicile de Louis Chabot. Agriculteur, de la paroisse de St.Charles, susdit comté.

‍    Et là étant et parlant au dit Louis Chabot personnellement, nous avons déclaré et exposé au dit Louis Chabot,

‍    Que la dite Compagnie du Grand Tronc de Chemin de fer du Canada, requiert pour la construction, entretien, commodité et usage du Grand Tronc de Chemin de fer du Canada Est, maintenant partie du Grand Tronc de chemin de fer du Canada,

La pièce ou portion de terre ci-après désignée dont le dit Louis Chabot est propriétaire et possesseur, savoir

«une pièce ou portion de terre sise et située dans la dite paroisse St. Charles contenant en superficie un arpent quarante perches et deux cent quarante pieds, bornée d’un bout par Marcelle Bilodeau, de l’autre bout par veuve Joseph Gosselin, et les deux côtés par le dit Louis Chabot, telle que maintenant jalonnée sur le terrain et telle que désignée et marquée sous le numéro 139, sur la carte ou le plan dit »Grand Tronc de Chemin de fer du Canada Est», faisant partie comme susdit du dit «Grand Tronc de Chemin de fer du Canada», déposés suivant la loi, la dite pièce ou portion de terre étant partie d’une terre de plus grande etendue appartenant au ditLouis Chabot, bornée etc.

‍    Que la dite Compagnie offre de payer au dit Louis Chabot pour la dite partie de terre la somme de vingt et un louis deux chelins et six deniers, cours actuel de cette province.

‍    Que la dite Compagnie nomme par les présentes Ovide Martineau, Ecuyer de la paroisse Ste. Anne de la Pocatière, comme son arbitre, si les dites offres ne sont pas acceptées.

‍    Et nous avons laissé un double des dites présentes en présence des dits témoins au dit Louis Chabot, avec un double du certificat requis par la loi et signé par William Wau, de Québec, Arpenteur.

‍    Fait a St.Charles en présence de Jean Marcoux, cordonnier et Joseph Gosselin, agriculteur, qui ont signé avec nous sur la Minute.


(Signé). «Joseph Gosselin».  -   «Jean Marcoux»

Svr. V. Larue.  N. P.»


Vraie copie – 17 mai 1908

M. H. Chabot, Avocat


Note du copiste : J’ai dactylographié cet acte le plus fidèlement possible d’après la vraie copie de l’original réalisée par Me M. H . Chabot de Québec le 12 avril 1908. Marcel Chabot, 3 décembre 2020]


Commentaire : Cet acte n’a aucun lien avec Pierre ou sa famille (du moins, je n’ai trouvé aucun lien de parenté entre lui et le Louis mentionné). Je l’ai ajouté parce qu’il marquait une étape importante du développement de la région, ce qui devait bousculer un peu les gens en raison des inconvénients occasionnés par le passage de la voie ferrée sur leur terres