Joseph Riverin, Notaire


5 janvier 1784 – Vente par Jacques Buteau à Pierre Chabot #104


Par devant Joseph Riverin, Notaire de la Côte du Sud et résident à St-Vaslier, soussigné, et témoins ci-bas nommés, furent présents en leurs personnes

‍    Le Sieur Jacques Buteau, de la paroisse de St-Gervais, et Marguerite Chabot, son épouse, qu’il autorise à l’effet des présentes, lesquels ont reconnu et confessé avoir vendu, cédé, quitté, délaissé et transporté dès maintenant et à toujours, et promettant par la voie solidaire, garantir de tous troubles, dons douaire, dettes, hypothèques et autres empeschements généralement quelconques.

‍    Au Sieur Pierre Chabot, de la paroisse de St-Charles, leur père et beau-père, à ce présent acceptant acquéreur pour lui, ses hoirs et ayant cause à l’avenir. C’est à sçavoir:

‍    Une perche et demie de terre de large sur quarante arpents de profondeur, située en la paroisse de St-Charles, concession du Nord de la Rivière Boyer, Seigneurie de Livaudière, ensemble toutes les parts de bâtisses et bâtiments qui peuvent leur appartenir, sans en rien réserver, ni retenir en façon quelconque; - en outre une perche et demie de terre de large sur quarante arpents de profondeur, située au Sud fe la Rivière Boyé, paroisse de St-Charles, Seigneurie de Livaudière, les dites portions de terre appartenant aux dits vendeurs  par Me Fortier par succession de défunte Thérèse Leclerc, leur mère et belle-mère, et à prendre par ce dit acquéreur, suivant l’acte de partage qui en a été fait par Mr Fortier, Notaire, en date du 3 août 1774, dont le dit acquéreur se tient pour content et satisfait, les dits immeubles mouvant en saisine du Seigneur du lieu, et chargés envers lui de tous droits seigneuriaux.

‍    Cette vente faite à la charge des cens et rentes à l’avenir, quitte du passé jusqu’à ce jour.

‍    Outre ce, pour et moyennant le prix et somme de cent quarante livres de vingt sols, que le dit acquéreur a payé comptant aux dits vendeurs, en présence de nous dit Notaire, et dont les dits vendeurs en quittent et déchargent le dit acquéreur et tous autres à l’avenir.

‍    Au moyen de quoi les dits vendeurs se dont démis, dessaissis, dévestus de ce que ci-dessus par eux vendu, au profit du dit acquéreur, voulant qu’il en soit saisi suivant la coutume, lui transportant en outre tous droits de propriété, fonds, tresfonds,nom, raison et action, pour par le dit acquéreur en jouir, faire et disposer, comme de chose lui appartenant, vrai et total acquet en vertu des présentes.

‍    Car ainsi et. – Promettant etc.

‍    Fait et passé à St-Valier, Étude de nous dit Notaire soussigné, le cinq janvier mil sept cent quatre vingt quatre, en présence des Sieurs Pierre Chicou et Germain Blondeau, témoins, qui ont signé avec nous dit Notaire, à la minute des présentes, les parties ayant déclaré ne sçacoir signer, de ce enquis, lecture faite.


(Signé) Th. Riverin, Not.



Ensaisiné et mis en bonne possession Pierre Chabot, acquéreur des 3 perches de terre mentionnées au présent acte. – Reçu dix livres pour lots et ventes; remis le surplus.

Québec 29 Novembre 1785 (Signé) « Descheneaux 


Vraie copie – Québec 12 avril 1908

M.H Chabot, Avocat



Joseph Riverin, Notaire


5 janvier 1784 – Vente par Jacques Buteau et sa femme, Marguerite Chabot à Pierre Chabot


‍    Furent présents en leurs personnes le Sieur Jacques Buteau, de la paroisse de St-Gervais, et Marguerite Chabot, son épouse qu’il autorise pour l’effet des présentes.

‍    Lesquels ont reconnu et confessé avoir eu et reçu du Sieur Pierre Chabot, leur père, la somme de soixante treize livres trois sols, à eux revenant des succession mobilière de défunte Thérèse Leclerc, leur mère, dont quittance, etc. Promettant, etc.

‍    Fait et passé le cinq janvier mil sept cent quatre vingt quatre en présence des Sieurs P (probablement Pierre Chicou), et Germain Blondeau, témoins qui ont signé avec nous dit Notaire à la minute des présentes, les parties ayant déclaré ne sçavoir signer, de ce enquis, lecture faite.

(Signé) «Jh. Riverin, Not»


Vraie copie – Québec 12 avril 1908

M. H. Chabot, Avocat



[Note du copiste : J’ai dactylographié ces deux actes en respectant autant que faire se pouvait les copies réalisées par Me M. H. Chabot, avocat, ci-dessus. Marcel Chabot, 13 septembre 2020]


Commentaire: C’est dix ans plus tard que Pierre rachète une terre léguée par sa feue épouse Thérèse Leclerc à sa fille Marguerite mariée à Jacques Buteau, un legs qu’il ne semblait  toujours pas avoir avoir accepté de bon gré. Son dissentiment ne s’était pas effacé et il souhaitait sans doute remettre de l’ordre dans sa succession selon sa volonté. À ce que l’on peut entendre, il n’était pas l’homme à oublier et à lâcher facilement prise. Ou, comme je l’ai mentionné plus haut, souhaitait-il réparer une injustice ou un tort commis envers ses fils?